En 2024, de nombreux propriétaires estiment qu'avoir un prêt hypothécaire est synonyme de stress. Paradoxalement, ce n'est pas le genre de stress auquel se réfère le "stress test".
L'acquisition d'un logement a toujours été une étape importante, accompagnée de dépenses considérables. Cependant, le stress et l'anxiété associés à cette décision ont considérablement augmenté.
Il y a trois ou quatre ans à peine, l'augmentation importante de la valeur des biens immobiliers et le coût quasi nul des emprunts ont créé une hystérie sur le marché de l'immobilier, les gens se précipitant pour acheter des immeubles de placement, rehypothéquer, refinancer et contracter des prêts privés pour entrer sur le marché de l'immobilier. Si vous ne participiez pas au marché, vous étiez l'exception.
En 2024, la réalité est différente. Les Canadiens sont surendettés en matière de logement et nombre d'entre eux n'ont pas les moyens d'accéder à la propriété. La faiblesse de l'offre et les taux d'intérêt à des niveaux jamais vus depuis le début des années 2000 signifient probablement que cette situation ne changera pas de sitôt.
Dans ce contexte, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a décidé de réviser les lignes directrices relatives aux tests de résistance des prêts hypothécaires, la dernière mise à jour étant prévue pour décembre 2022.
Introduit pour la première fois en 2018 par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), un organisme fédéral de réglementation des banques, le concept du test de résistance hypothécaire est simple. Il s'agit de s'assurer que les emprunteurs n'empruntent pas plus que ce qu'ils peuvent supporter. Le surendettement est mauvais pour l'économie car il peut entraîner des défauts de paiement des prêts hypothécaires.
Les tests visent à déterminer si un emprunteur peut encore effectuer ses paiements si, par exemple, ses revenus diminuent ou ses dépenses augmentent.
Le test de résistance hypothécaire s'applique à l'achat d'un logement, au changement de prêteur hypothécaire, à l'obtention d'une ligne de crédit hypothécaire ou au refinancement de votre prêt hypothécaire. Il n'est toutefois pas exigé lors du renouvellement de votre prêt hypothécaire auprès du même prêteur.
Le test de résistance des prêts hypothécaires canadiens est conçu pour évaluer la capacité d'un emprunteur à gérer les paiements d'un prêt au plus élevé de deux taux : 5,25 % ou leur taux hypothécaire contractuel majoré de 2 %.
Par exemple, si un emprunteur obtient un prêt à un taux d'intérêt de 4,5 %, le test de résistance calculera sa capacité à rembourser le prêt à un taux de 6,5 %.
Pour réaliser le test de résistance, les prêteurs évaluent les revenus, les dettes et les diverses autres obligations financières de l'emprunteur. Il utilise ces informations pour calculer le ratio du service de la dette brute (GDS) et le ratio du service de la dette totale (TDS). L'ABD, qui comprend les frais liés au logement, ne doit pas dépasser 39 % des revenus de l'emprunteur. De même, l'ATD, qui englobe tous les remboursements de dettes, ne doit pas dépasser 44 % des revenus de l'emprunteur.
Comme vous pouvez l'imaginer, le test de résistance est devenu un obstacle à l'accession à la propriété, pour le meilleur et pour le pire. De nombreux Canadiens ont dû ajuster leurs stratégies initiales pour réussir le test de résistance en réduisant leur budget d'achat (ce qui diminue le montant du prêt et augmente leurs chances de réussir le test), en versant un acompte plus important qu'ils ne l'auraient souhaité ou en ajoutant un garant ayant une bonne situation financière à l'hypothèque, comme un parent, par exemple.
D'autres n'ont pas eu cette chance et restent à l'écart. Pour ceux qui n'ont pas pu passer le test de résistance, des prêteurs alternatifs tels que PADS offrent des solutions. Ces prêteurs aident spécifiquement les propriétaires existants qui cherchent à acheter une deuxième propriété ou à obtenir un financement supplémentaire pour tirer parti de leur capital existant pour un prêt. Ces prêts contournent entièrement le test de résistance tout en garantissant que les emprunteurs peuvent remplir leurs obligations en matière de prêt et effectuer leurs paiements à temps et de manière régulière.
Dans un monde idéal, l'achat d'une maison devrait être une étape importante. Malheureusement, pour beaucoup, c'est devenu un fardeau, ou pire, un rêve lointain. Le test de résistance hypothécaire est conçu pour s'assurer que les demandeurs d'un prêt hypothécaire peuvent se permettre de le rembourser, même en période de difficultés économiques, mais en raison de ses critères stricts, de nombreux Canadiens n'ont pas pu acheter un bien immobilier. Il existe des solutions alternatives. Pour ceux qui ne passent pas le test de résistance, il existe des prêts sur fonds propres. Ils peuvent aider les Canadiens à se constituer un portefeuille immobilier, à rembourser leurs dettes et à prendre le contrôle de leurs finances. Pour en savoir plus, cliquez ici.